Ce mardi 6 juin marquait le retour d’une journée d’action nationale contre la réforme des retraites. Presque par résignation, après un mouvement fort de sa durée, de son intensité, des nouvelles formes qu’il s’est donné, un cortège s’est malgré tout formé dans les rues de Bayonne.
Comme lors des dernières manifestations, quelques forces de l’ordre se sont présentées au début et à la fin du cortège. Si ce dernier a paru clairsemé au départ, et fondu à l’arrivée devant la mairie, le passage dans le petit a permis de voir que nombreu.se.x sont celleux qui ont répondu à ce qui ressemblait à un dernier appel sous le soleil de midi. Sur le parvis de la gare, on a pu apercevoir plusieurs camions de police et leurs passagers occuper un petit coin de la gare routière. La gare ferroviaire avait d’ailleurs fermé ses principaux accès afin certainement d’éviter toute intrusion de drapeaux et de chasubles. Mais comme lors d’une des rares manifestations spontanées, un samedi midi d’avril, aucune tentative n’aura lieu.
Tout au long du trajet, rares se feront les bleus en uniforme ou non. Quelque uns faisaient la circulation, d’autres observaient de loin. Mais il nous a semblé que nous étions loin des infiltrations massives qui ont pu exister dans les manifestations de la deuxième moitié de ce mouvement social. Lors de ces moments, il nous a souvent paru impossible de bouger sans éveiller les soupçons ou les bruissements de oreillettes. Ce mardi, c’était différent… Mais notre réponse aura été la même. Certes, ce n’était pas un terrain de jeu ouvert à tous les vents mais pas non plus une nasse made in Lallement. Les camions étaient présents, mais surtout au départ et à l’arrivée. N’aurait-il pas été envisageable d’agir entre les deux ?
Face à leurs présences, notre défense est collective.