Depuis plus d’une semaine, le conflit israélo-palestinien connaît une nouvelle étape de violence sur ce territoire. L’histoire longue des événements meurtriers ne manque pas de provoquer des réactions de soutien aux civils pris en étau entre deux belligérants ne comptant que sur la mort pour alimenter leur conflit.
Les appels au soutien ont été nombreux ces dernières semaines, en soutien aux civils des deux côtés, autant en France qu’à travers le monde. Un grand nombre de personnes a répondu présent et s’est retrouvé dans des textes, des rassemblements, des marches multi-ethniques, multi-religieuses avec un seul objectif commun : dénoncer les exactions guerrières des deux bords et soutenir les populations prises à parti.
Rien de nouveau à cela, l’histoire des rassemblements internationalistes est longue, multiple et cela n’a jamais provoqué d’interdiction de celles-ci. Le soutien historique du peuple basque au peuple palestinien fait partie de cette histoire, à l’instar de nombreux soutiens envers des peuples sans État.
Mais il semble que ce soutien ne soit de trop pour un gouvernement français qui a choisi son camp et qui ne consent à considérer comme civils que les victimes israéliennes, mettant au ban les victimes palestiniennes. C’est à partir de cette lecture particulière du conflit, que le gouvernement et les préfets interdisent sans ménagement n’importe quelle démonstration de soutien au peuple palestinien, les associant à de l’apologie du terrorisme. Et quand ces rassemblements ont lieu, les mêmes scènes de répression des personnes présentes se rejouent, laissant les mains libres à la police, elle qui n’en avait pas besoin.
Ces images nous apparaissent maintenant banales, presque anodines. Depuis, une dizaine d’années maintenant, l’État réprime avec toujours plus d’armements et de férocités de nombreuses expressions politiques prenant place dans l’espace public, qu’il s’agisse d’une manifestation syndicale, de blocages de lycées, d’émeutes ou bien de rassemblements internationalistes. L’État n’a plus aucune mesure dans son action répressive et perpétue sa menace sur le droit à porter une voix divergente hors des cadres que lui-même veut bien nous accorder.
En Iparralde aussi, cette répression a eu lieu. Lors des rassemblements à Maule et à Urrugne, la répression policière a suivi son cours. L’interdiction systématique des rassemblements annoncés, des prises d’identité, des menaces d’amende, le déplacement contraint des lieux de rassemblement, ont fortement limité la possibilité des personnes d’exprimer leur soutien par ces biais là.
Dans la même optique de défendre la légitimité de la solidarité, un nouveau rassemblement ce jeudi au lieu à la mairie de Baiona à 19h. Face à la répression que nous pouvons attendre lors de ce rassemblement, le Collectif Anti Rep Iparralde rappelle quelques conseils utiles :
– il est préférable de venir et quitter le rassemblement à plusieurs
– vous avez le droit à ne pas avoir vos papiers/votre téléphone sur vous
– vous avez la possibilité de ne pas décliner votre identité (mais sachez que vous risquez 4 heures de vérification d’identité au comico)
D’autres bons conseils sur comment se préparer avant, pendant et après un rassemblement (ou une manif/action) :
– antirepiparralde.noblogs.org/brochures/
– rajcollective.noblogs.org